Désormais incontournables, les environnements cloud publics, privés (ou même hybrides !) façonnent un nouveau paysage numérique. Flexibilité, agilité, résilience : les avantages se déclinent au pluriel pour accompagner la transformation digitale. Dès lors, la question ne réside plus dans l’opportunité d’adopter le cloud, mais dans les modalités d’intégration de cette infrastructure évolutive. L’enjeu ? Saisir pleinement les bénéfices stratégiques et opérationnels du cloud.
Un cloud privé constitue une infrastructure cloud dédiée, exploitée au sein d’un cadre sécurisé et réservé à une seule organisation. Partant de cette exclusivité d’usage, il se décline selon deux variantes principales.
D’une part, le cloud privé « on-premise » se déploie sur les ressources physiques hébergées dans les datacenters de l’entreprise elle-même.
À l’inverse, le cloud privé « externalisé » ou « géré » confie l’intégralité de l’infrastructure à un fournisseur tiers qui l’exploite dans un environnement isolé. Par exemple, VMware, OpenStack ou Microsoft Azure Stack permettent de déployer de tels clouds privés virtuels.
Quels que soient leur positionnement ou leur opérateur, ces clouds privés présentent une philosophie commune ; en séparant de façon logique les ressources informatiques d’une entreprise, ils lui assurent un contrôle absolu sur ses données, applications et services.
Par ailleurs, en recourant à la virtualisation et à des outils d’orchestration, ces environnements bénéficient d’une élasticité similaire aux clouds publics. Une souplesse qui autorise le provisionnement dynamique de ressources via des interfaces de self-service.
À l’opposé du modèle privé, un cloud public désigne des ressources informatiques mutualisées, mises à disposition par un fournisseur externe.
De puissants datacenters répartis à l’échelle planétaire composent ces immenses infrastructures virtualisées. Sur ces plateformes globales, les ressources (calcul, stockage, réseaux, etc.) sont allouées de manière dynamique aux entreprises clientes, via Internet.
Au rang des leaders incontournables de ce pan du cloud computing, quelques mastodontes se distinguent nettement :
Au-delà des pure players spécialisés, de nombreux fournisseurs web&télécoms (OVHcloud, Orange, etc.) ou éditeurs de logiciels (Salesforce, SAP, etc.) disposent également de solides offres cloud publiques.
Lorsqu’il s’agit de contrôle et de personnalisation, cloud public et cloud privé offrent des perspectives radicalement opposées.
D’un côté, l’infrastructure privée, qu’elle soit on-premise ou gérée par un tiers, octroie un niveau de maîtrise totale. Matériel, logiciels, données, sécurité, performances : l’entreprise conserve un contrôle absolu sur l’intégralité de sa stack cloud.
Une mainmise qui autorise des personnalisations à l’envie, tant au niveau des applications que des workflows et intégrations avec les systèmes existants. Une souplesse maximale pour s’adapter aux contraintes réglementaires et métiers les plus pointues.
À l’inverse, opter pour un cloud public implique inévitablement de renoncer à une partie de cette autonomie.
En externalisant ses ressources auprès d’un fournisseur, l’organisation perd la main sur de nombreux aspects techniques et voit sa marge de manœuvre se restreindre. Si les grands acteurs proposent des environnements de plus en plus personnalisables, ceux-ci restent cantonnés aux services de leur écosystème. Une limite à laquelle s’ajoute la nécessité de partager les infrastructures mutualisées avec d’autres clients, au risque de subir des variations de performances.
Sur les épineuses questions de sécurité et de conformité réglementaire, clouds privés et publics dévoilent à nouveau des philosophies distinctes.
D’un côté, l’infrastructure privée internalise totalement ces enjeux. En gardant un contrôle absolu sur son système d’information, l’entreprise demeure seule maîtresse des mesures de protection à mettre en œuvre. Politique de sécurité, outils de surveillance, sauvegardes, plans de reprise d’activité… tout incombe à ses équipes.
Une responsabilité complète qui présente l’avantage de pouvoir s’ajuster avec précision aux réglementations sectorielles contraignantes (santé, finance, etc.).
À l’opposé, migrer vers le cloud public transfère une large part de ces prérogatives aux mains du fournisseur. Si les leaders mondiaux comme AWS, Azure ou Google Cloud disposent d’environnements aux défenses régulièrement auditées, ils n’en partagent pas moins leurs infrastructures entre de multiples clients.
Un modèle multi-utilisateur qui, bien que sécurisé, soulève des interrogations légitimes de confidentialité.
De surcroît, confier ses données à des datacenters distants peut compliquer la mise en conformité avec certaines législations, notamment en termes de localisation et de transferts transfrontaliers.
Autre paramètre déterminant pour arbitrer entre cloud privé et public : l’équation financière.
Si la virtualisation des ressources promet dans les deux cas une certaine rationalisation, les structures de coûts sous-jacentes diffèrent fondamentalement.
En optant pour un cloud privé, l’entreprise assume d’emblée un investissement initial conséquent en CapEx (dépenses d’investissement). L’acquisition des serveurs, stockages et réseaux nécessaires à l’édification de l’infrastructure requiert en effet une mise de fonds capitalistique non négligeable.
À cela s’ajoutent les coûts récurrents en OpEx pour assurer la maintenance, la gestion et les évolutions de cet environnement dédié.
À contrario, la philosophie du cloud public inverse ces postes budgétaires. Ici, point de lourds investissements en CapEx puisque les ressources sont louées à la demande via un modèle économique en OpEx (dépenses opérationnelles).
Une facturation désormais pilotée par une tarification à l’usage, fonction des services réellement consommés.
Des formules flexibles « pay-as-you-go » qui permettent d’ajuster en temps réel les dépenses, sans sur-provisionner les capacités inutilisées.
Pour les entreprises désireuses de rester asset-light, cette approche cloud public présente l’avantage de transformer les coûts fixes en variables plus malléables.
En revanche, les environnements personnalisés critiques nécessiteront sur le long terme des dépenses récurrentes potentiellement plus élevées que les solutions privées. Un élément à mettre en balance avec la simplicité de gestion et le caractère hautement évolutif et élastique de ces plateformes externalisées !
Tableau comparatif entre cloud privé et cloud public :
Aspect | Cloud Privé | Cloud Public | |
---|---|---|---|
Contrôle | Total – Infrastructures dédiées, matériel et logiciels maîtrisés | Limité – Ressources mutualisées, services prédéfinis par le fournisseur | |
Personnalisation | Maximale – Applications sur-mesure, workflows personnalisables, intégrations ouvertes | Restreinte – Services standardisés, personnalisation limitée à l’écosystème | |
Sécurité | Maîtrisée – Politique définie en interne, contrôle des données | Partagée– Sécurité gérée par le fournisseur mais modèle multi-tenant | |
Conformité | Totale– Adaptation fine aux réglementations strictes (santé, finance…) | A vérifier – Dépend des certifications et localisations du fournisseur | |
Perfomances | Elevées et prévisibles-Ressources dédiées, gestion interne | Variables– Impactées par le partage de la mutualisation | |
Modèle économique | CapEx élevé – Investissements initiaux conséquents pour l’infrastructure | OpEx flexible – Facturation à l’usage sans engagement (ou peu) | |
Coûts prévisibles | Stabilité – Coûts récurrents de gestion et d’évolution maîtrisés | Variation – Dépenses mensuelles fluctuantes selon la consommation | |
Agilité / Elasticité | Moyenne – Evolution des capacités planifiée à l’avance | Elevée -Provisionnement dynamique et instantané | |
Gestion technique | Complexe– Expertise requise pour administrer l’infrastructure | Simplifiée – Délégation au fournisseur |
Le choix s’opère donc en pondérant les besoins de contrôle, de personnalisation, de conformité et de performances d’un côté, avec l’agilité, la flexibilité économique et la simplicité de gestion offertes par le cloud public de l’autre.
On l’a vu, le cloud public se positionne comme un choix de prédilection pour les entreprises en quête d’agilité et d’évolutivité à moindre coût.
Son modèle économique flexible en fait une rampe de lancement idéale pour déployer rapidement de nouveaux services ou absorber des charges de travail fluctuantes.
Les startups et projets innovants y trouvent par exemple un terreau fertile pour faire décoller leurs applicatifs sans se soucier de l’approvisionnement en infrastructures.
Plus largement, les clouds publics d’hyperscalers comme AWS, Azure ou GCP excellent pour héberger des workloads à la demande ou des applications de type SaaS dont la charge varie fortement.
Une souplesse d’autant plus importante à l’heure où les projets agiles se démocratisent et où les architectures « cloud native » gagnent en maturité.
Certains secteurs d’activité particulièrement réglementés comme la finance, la santé, le gouvernement ou encore la défense, se doivent de démontrer une maîtrise irréprochable des données sensibles qu’ils manipulent.
Un niveau de contrôle quasi-impossible à atteindre via le partage d’infrastructures publiques mutualisées.
C’est pourquoi de nombreux acteurs de ces environnements à risque critiques optent pour des clouds privés, qu’ils hébergent en interne ou externalisent via des offres gérées sur-mesure.
Ces infrastructures dédiées leur permettent de définir des politiques de sécurité draconiennes : chiffrement, traçabilité, localisations géographiques, audits récurrents…
Autant de prérequis conformité aisément satisfaits grâce à cette souveraineté totale exercée sur leur système d’information.
Au-delà des approches publiques ou privées, une troisième voie hybride se dessine pour tirer parti des forces complémentaires de ces deux modèles. En orchestrant des environnements multi-cloud combinant ressources publiques et privées virtuelles, les entreprises peuvent désormais répartir avec agilité leurs différentes charges de travail.
Une approche flexible favorisant la portabilité et l’optimisation tout en préservant la conformité.
Basculer vers le cloud, qu’il soit public ou privé, ne signifie pas forcément repartir d’une feuille blanche.
Au contraire, une approche de migration progressive permet de valoriser les investissements déjà réalisés en infrastructures sur site. De nombreuses entreprises disposent en effet de datacenters traditionnels aux capacités encore largement dimensionnées.
Plutôt que de tout remplacer, les solutions hybrides offrent la possibilité d’intégrer ces ressources existantes au sein de nouveaux environnements cloud hybrides.
Cette stratégie « cloud-smart » présente l’avantage de lisser la transition tout en amortissant les dépenses engagées.
Les applications héritées continuent ainsi de s’appuyer sur les serveurs physiques tandis que les nouvelles charges sont déployées sur des clouds publics ou privés virtualisés.
Un patrimoine informatique conservé qui peut également servir de plateforme de repli en cas d’incident majeur !
Quel que soit le type de cloud adopté, les méthodologies DevOps constituent aujourd’hui un prérequis pour en exploiter pleinement les bénéfices.
En automatisant l’intégralité du cycle de vie applicatif, du développement aux déploiements en production, ces pratiques favorisent l’agilité et la réactivité si chères aux environnements cloud. L’infrastructure en tant que code (IaC) fait figure d’exemple emblématique en permettant de provisionner de bout en bout des plateformes complètes via des scripts reproductibles.
Dernière étape clé dans la réussite d’une transformation cloud : sélectionner le ou les fournisseurs les mieux adaptés à ses besoins. Un choix qui appelle à une évaluation minutieuse des différentes propositions, bien au-delà des simples aspects tarifaires.
Il convient en premier lieu d’analyser la maturité et la couverture fonctionnelle des services cloud natifs proposés (calcul, stockage, bases de données, analytics, intelligence artificielle, etc.).
Les niveaux d’engagement sur la qualité de service, la sécurité et la conformité réglementaire des datacenters représentent un autre critère déterminant.
Enfin, les capacités d’accompagnement dans la conduite du changement, la formation ou le support technique se révèlent tout aussi stratégiques.
Le choix entre cloud public et cloud privé implique un arbitrage entre agilité/flexibilité/simplicité d’un côté, et maîtrise/personnalisation/ conformité de l’autre, en fonction des priorités stratégiques de l’entreprise.
Les architectures hybrides multi-cloud permettent de tirer avantage des forces complémentaires des deux modèles en répartissant intelligemment les différentes charges de travail selon leurs sensibilités.
Sélectionner rigoureusement les fournisseurs cloud les mieux adaptés constitue un enjeu pour les organisations.
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